160
A PRÈS LE
BAGNE!
leur de l'administration pénitentiaire, m'avait paru assez bien disposé en faveur de mon ami. P l u s i e u r s fois, depuis, j ' a v a i s renouvelé mes démarches sans obtenir autre chose que de vagues promesses. Un j o u r , à bout d ' a r g u m e n t s , et comptant, sans doute en finir par u n e objection décisive, le directeur me dit : — Les démarches sont commencées, on fait le nécessaire. Mais vous n'ignorez pas que le règlement exige que le bénéficiaire fasse u n ver sement de cent francs et Duval ne possède pas u n sou à son pécule. — Qu'à cela ne tienne, répondis-je, je le ver serai pour lui. Quelques jours après cet entretien, je tins ma promesse et retirai de la caisse de l'adminis tration u n r e ç u ; voici, très exactement, la repro duction de celte pièce :
logé d a n s la m ê m e case q u e lui, à l'ile S a i n t - J o s e p h . Sa c o n d u i t e était e x e m p l a i r e et il était e s t i m é de t o u s . M. S i m o n , en p a r l a n t de lui, le s u r n o m m a i t « l ' h o n n ê t e f o r ç a t ». (Voir « S o u v e n i r s du Bagne »).