Après le bagne !

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LES CONCESSIONNAIRES

La première était occupée par un n o m m é Cin­ trat, établi menuisier dans u n village où il avait peine à vivre. Une autre, située sur la route de Saint-Louis, près de la briqueterie, était assez florissante, grâce au travail opiniâtre de deux Italiens, deux frères dont le n o m m ' é c h a p p e . La troisième enfin, avait été concédée à u n 1

n o m m é Cauchois, condamné à perpétuité par la Cour d'assises de la Seine-Inférieure. Ce Cauchois était un ancien architecte qui devait avoir quelque protection car, peu de temps après son arrivée à la Guyane, sa peine avait été remise à vingt ans et, bien avant l'époque fixée par le règlement, il était placé en concession. La partie de terrain qui lui avait échu était située sur la route de Saint-Maurice, à peu de distance de Saint-Laurent-du-Maroni, et elle était en plein rapport. Lorsqu'on le n o m m a concessionnaire, il fut admis, en outre, au service des travaux, c o m m e dessinateur aux appointements de 6 francs par jour et autorisé, par exception, à placer q u e l ­ q u ' u n dans sa concession. Peu de temps après, il épousait une veuve en


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