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ANNEXES.
portaient nos effets et nous chavirèrent. Je sauvai M . Patris à la nage avec beaucoup de peine, à travers les rochers. Sans m o i il était perdu , parce q u e les Indiens ne cherchaient qu'à se sauver e u x - m ê m e s . N o u s reprîmes nos canots, mais nous perdîmes tout, à l'exception de quelques hardes. Enfin , nous arrivâmes chez les A r r a m i c h a u x , d'où les Indiens retournèrent chez eux. N o u s prîmes le parti de revenir par terre jusque chez les Calcuchéens, accompagnés des A r r a m i chaux. N o u s y
arrivâmes en six jours
de
m a r c h e , faisant route à p e u près a u nord-est. Il y a dans les cantons q u e nous traversâmes u n e quantité prodigieuse de tigres. Les Indiens n'y m a r c h e n t qu'avec précaution et ensemble, afin de n'être pas surpris par ces terribles anim a u x . D e chez les Calcuchéens, nous arrivâmes a u C a m o p i , ensuite à l'Oyapok, et de là à Cayenne.