Journal d'un député non jugé, ou déportation en violation des lois : Tome I

Page 316

310

prenant

A N N E X E S .

chacun

leur place, qu'ils ne p e u -

vent quitter sans l'ordre d u chef. Après toutes ces cérémonies, nous prîmes u n repas que les f e m m e s avaient préparé. L e chef nous d o n n a u n carbet o u case pour nous loger tous, excepté M . Patris, qu'il mit a u près de lui, dans u n logement séparé. Notre bagage nous fut apporté, et nos h a m a c s furent tendus. T e n d r e les h a m a c s est u n e civilité toujours pratiquée envers les étrangers, ordinairement trop fatigués pour prendre ce soin e u x - m ê m e s . N o u s restâmes trois semaines chez cette nation. Je vais exposer avec autant d'ordre q u e je pourrai ce q u e j'y ai observé; il m'a paru qu'elle n e ressemblait à aucune de celles q u e j'ai vues auparavant o u depuis. Ces Indiens sont g r a n d s , beaux et bien faits; les plus petits ont cinq pieds cinq p o u ces ; ils paraissent vigoureux

et agiles ; ils

sont plus blancs qu'aucun de ceux

que j'ai

jamais v u s , et presque autant q u e les blancs de la colonie. Ils sont n u s , à l'exception d'un pagne de toile de coton, tissu par leurs f e m m e s , et de quelques plumages. Les f e m m e s sont encore plus blanches q u e les h o m m e s , et sont en général très-belles. Je n'en ai jamais v u d'une taille m i e u x pro-


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.