Journal d'un député non jugé, ou déportation en violation des lois : Tome I

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A N N E X E S .

h o m m e s avec u n chef, tous bien armés ; ils paraissaient être là c o m m e u n e garde avancée. Il n'y avait point de f e m m e s . L e capitaine, auquel o n avait déjà rendu c o m p t e , fit quelques pas vers n o u s , et, après avoir salué M . Patris, en lui prenant la m a i n , il sortit d u c h e m i n , etfitsigne d'entrer dans le carbet o ù étaient les autres Indiens, les flèches à la m a i n , debout, mais se reposant appuyés sur leurs arcs. L e capitaine gardait u n

profond silence.

N o u s lui d e m a n d â m e s la permission d'aller a u village ; il nous m o n t r a le c h e m i n , et nous partîmes. Il y avait environ quatre lieues de distance. C e c h e m i n est entretenu avec le plus grand soin; il a huit ou neuf pieds de large, il est droit et aligné c o m m e s'il avait été tiré au cordeau. A

u n e demi-lieue d u village , il

y a trois chemins parallèles qui se touchent : celui d u milieu conserve sa largeur de neuf pieds; il est séparé par u n e palissade des d e u x sentiers latéraux. Ces trois chemins sont tenus avec u n e grande propreté. N o u s trouvâmes tous les Indiens habillés de plumages et armés; ils formaient u n cercle qui enveloppait la grande case : ils se touchaient, et ils étaient m ê m e fort serrés et pressés les uns contre les autres ; ils avaient le visage


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