Journal d'un député non jugé, ou déportation en violation des lois : Tome I

Page 311

ANNEXES.

305

douze ou quatorze h o m m e s , et à peu près autant de familles; mais ils avaient reçu depuis quelques jours environ quinze Émérillons, avec leurs enfans, qui venaient de leur établissem e n t situé sur la rivière d'Inini, qui se jette dans le Maroni. Ils en avaient été chassés par les Tayras, qui sont à l'embouchure

de ce

fleuve, et qui leur avaient tué et pris beaucoup de m o n d e . LesÉmérillonS, dans leur fuite, s'étaient servis de leurs canots de pêche et de voyage; nous les achetâmes et nous nous y e m b a r q u â m e s . N o u s descendîmes l'Onaqui, en allant vers l'ouest-quart-nord-ouest, pendant deux jours et d e m i . J'estime que nous fîmes vingt-cinq lieues à travers beaucoup de sauts, pour arriver dans l'Arouara. E n descendant l'Onaqui, nous passâmes sous u n arbre incliné, sur lequel était u n e couleuvre d'une grandeur é n o r m e . J'en fus saisi d'une frayeur dont je fus i n c o m m o d é , m ê m e après l'avoir perdue de vue. N o u s descendîmes l'Arouara pendant u n e demi-journée, et nous arrivâmes dans le Maroni. N o u s remontâmes, le lendemain, ce fleuve pendant u n jour et demi, à travers des sauts et desrochers. J'estime qu'il n'y que a trois o u q u a tre lieues de l'embouchure de l'Arouara à celle d u Onahoni, dans laquelle nous entrâmes. Il y a ТОМ.

II.

20


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.