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ANNEXES.
jusque-là cette loi suprême d e m e u r e i m m u a b l e , et lors m ê m e qu'elle éprouve des c h a n g e m e n s réguliers , ils ne peuvent, par u n effet rétroactif, atteindre les choses qui les ont précédés. Q u e dirai-je donc de ces paroles qui terminent le rapport fait par Bailleul :«Bannissons ces ab» surdes théories de prétendus principes, ces » invocations stupides à la constitution ? » Je répondrai à m o n tour : « Voyez c o m m e n t il » faudrait procéder si on cessait une fois d'avoir » la justice pour règle ; o n commencerait par » violer les lois ; bientôt après il faudrait, en » sa propre défense, dire que ceux-là sont » stupides qui les invoquent, et par une consé» quence
nécessaire, ceux-là sont sages et
» éclairés qui les violent. » Quoi ! ces lectures périodiques d u pacte constitutionnel, ces invocations
solennelles
pour
sa perpétuité,
seraient désormais l'apanage des stupides! Cette pressante exhortation qui le termine, ce commandement
de le garder
fidèlement
qu'il
adresse aux magistrats, aux représentans d u peuple, aux pères de famille, à tous les citoyens , ne seraient qu'un piége tendu aux simples et aux crédules ! Il ne serait qu'un flambeau trompeur qui conduirait au précipice ceux qui marcheraient à sa fausse lueur ! Quel