CHAPITRE
VIII.
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termédiaires. Ceux-ci ne remplirent
pas tous
cette mission respectable avec le zèle et le scru pule qu'elle exigeait; et, jusqu'au m o m e n t
où
j'écris , les malheureux qui en ont été l'objet en ont peu profité. Les cinq chauffeurs et galériens qui, ainsi que nous, habitaient Sinnamari, jouaient, s'enivraient, faisaient d u tapage. Burnel, pour faire sa cour au directoire , s'exprimait ainsi dans une de ses lettres au m i nistre : « Lors de l'arrivée des frégates espagnoles, » qu'on avait d'abord prises pour une division »anglaise , j'avais donné
ordre
d'amener
à
»Cayenne, pour m'assurer de leurs personnes, »Barbé-Marbois et Laffon-Ladebat. »J'abandonnai à la garde d u poste de Sin» namari toute la valetaille qui y pullule. Ces » messieurs ont pris la noble habitude
de se
» voler entre eux. Parmi ceux des voleurs que »j'ai fait arrêter ces jours derniers, il s'est » trouvé u n vieux serviteur de la maison de » B o u r b o n , qui, sans doute par attachement » pour elle, en garde le souvenir sur l'épaule. » C e monsieur est m a r q u é d'une fleur de lis. Voilà les plaisanteries que Burnel croyait les plus propres à réjouir le directoire. Je ne les transcrirais pas , si elles n'avaient pour objet de