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CHAPITRE
VIII.
» dans les dissensions domestiques , et tant » que l'on combat sans armes, suivre le parti » le plus honnête. » Fort bien jusque-là; mais » Cœlius ajoute: » Q u a n d l'épée est tirée, il faut » se ranger d u côté d u plus fort, et regarder » les résolutions les plus sûres c o m m e les meil» leures. » Cœlius lui-même se repentit bientôt d'être entré dans le parti de César. « Il triomphe, » écrivait-il; mais, en vérité, les choses que » je vois
me
semblent pires que la mort. »
C o m m e n t sortir de ce labyrinthe? n'avoir
en
vue que l'intérêt de son pays, sans s'embarrasser d u reste. Alors, si les affaires publiques vont bien, ceux qui s'en mêlent y trouveront euxm ê m e s honneur et contentement; si elles vont m a l , leur condition n'en sera pas pire. L'évêque de Saint-Pol-de-Léon fit parvenir aux prêtres déportés mille louis. La s o m m e fut apportée à Surinam
par M . de Coëtlosquet;
elle n'était destinée qu'aux plus pauvres, et devait leur être distribuée dans la proportion de leurs besoins. Cette charité ne pouvait causer d'ombrage à Burnel. Cependant, l'habitude de craindre ce magistrat, l'usage où il était
de
convertir en délit les choses les plus légitimes, déterminèrent l'agent principal de cette œuvre de bienfaisance à se servir de distributeurs in-