Journal d'un député non jugé, ou déportation en violation des lois : Tome I

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CHAPITRE VII.

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» prète vint m e dire que lafilled u S a c h e m m'a» vait vu ; qu'elle venait de parler à son père, «et que la nation m e reconnaîtrait pour u n de «ses m e m b r e s , si je voulais la prendre pour » f e m m e , parce qu'elle était veuve depuis peu. » Je n'avais point vu m a prétendue , mais il fal» lait m e décider sans retard. Je m e hâtai de «répondre que ce mariage m e ferait le plus » grand plaisir d u m o n d e et à l'instant je fus , » remis en liberté. » Jordan m'apprit beaucoup de choses dont je ne veux point grossir m o n journal. A voir l'Amérique couverte de plantes corrosives, d'arbres dont les fruits contiennent des poisons subtils, d'insectes venimeux, de serpens, dont les morsures sont mortelles, tandis que rien n'est si rare en Europe, et m ê m e en Asie, on ne peut méconnaître que tous cesfléauxont pour cause principale une sorte d'absence de l'homme. Q u a n d l'ordre s'affermit et que les lois se perfectionnent, il embellit chaque jour le sol qu'il habite. Il purifie jusqu'à l'air qu'il respire, il m u l tiplie, il améliore, il fortifie son espèce, il étend son domaine en m ê m e temps que ses connaissances. Q u a n d on a fréquenté les nations sauvages, qu'on a réfléchi sur leurs privations, leurs besoins, leur ignorance et leur paresse, on y reconnaît les principales causes de leur dépra-


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