Journal d'un député non jugé, ou déportation en violation des lois : Tome I

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CHAPITRE

er

I .

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bannis. Sur une simple déclaration verbale , ils furent tous traités en criminels. C o n a n a m a leur fut assigné pour résidence, et on ne pouvait en choisir une plus funeste. C'est en parlant de ce séjour, que Jeannet luim ê m e disait : « L ' h o m m e

n'y peut travailler

qu'en s'exposant à mourir. » Le

navire avait apporté

Tronson. C o m m e

des malles

pour

exécuteur testamentaire, je

les ouvris, et j'y trouvai, parmi des livres que ses amis lui envoyaient, u n rapport fait par B

, au conseil des cinq-cents , six mois après

notre condamnation. Je lus cet écrit à Laffon. encore dangereusement malade. Dans la foule de ceux qu'a dictés l'esprit de parti, je crois qu'il n'en existe pas u n où la vérité ait été outragée avec autant d'impudence , où la calomnie ait attaqué l'innocence avec plus de fureur. Je ne savais pas que ces productions d'une faction détestée étaient mises en France à leur juste valeur. Je crus devoir à m a même

famille et à moi-

une réponse que j'envoyai à des amis,

par la m ê m e frégate ( 1 ). Je profitai de cette occasion pour écrire à Dupont de Nemours la lettre suivante, en lui annonçant la mort de Tronson et celle de Bourdon de l'Oise. e

(1) V o y .findu II volume.


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