C H A P I T R E SIXIÈME.
B o n n e réception à notre retour à S i n n a m a r i . — L'agent fait; enlever nos papiers.— Situation critique de la colonie. — Notes sur l'origine de l'esclavage, selon la Bible , e t c . — Abolition de l'esclavage dans les colonies françaises.— Évasion de quelques prêtres belges.—Naufrage d'un cabot e u r . — V o y a g e à Iracoubo.
N o u s arrivâmes à
Sinnamari le 16 ventôse
an VII (6 mars 1799). J'y retrouvai m a cellule. M a d a m e Trion était allée pour quelques jours sur u n e habitation voisine.
Tous les déportés
n o u s revirent avec joie. N o u s étions , à cause d'une plus longue résidence, c o m m e les supérieurs de ces anachorètes. U n e proclamation affichée frappa nos regards. Elle enjoignait aux
déportés de se présenter
tous les cinq jours à u n appel fait au son d u t a m b o u r , et les rendait tous responsables des contraventions dont u n seul pourrait être coupable. Mais, p e u de temps après, l'agent d u directoire enrichit le code de la déportation d'un acte bien plus extraordinaire , et dont je vous