Journal de l'adjudant-général Ramel

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( 161 ) parole d'honneur de ne point sortir des terres qui sont sous l'autorité de sa majesté britannique , sans l'assentiment du gouvernement. » Nous n'étions déja plus libres de nous retirer. Nous reconnûmes l'impossibilité d'atteindre l'isle danoise de Saint-Thomas, sans tomber entre les mains des corsaires , par lesquels Victor Hugues , instruit de notre fuite, nous faisoitpoursuivre; nous donnâmes notre parole, et nous nous livrâmes avec confiance aux soins de monsieur de Badenbourg. Ce gouverneur, et tous les habitans de la colonie s'empressèrent de nous accueillir, comme nous l'avions été à Surinam. Madame de Badenbourg, l'une des plus intéressantes personnes qu'il soit possible de rencontrer , modèle de grâces et de vertus, au milieu de sa nombreuse et charmante famille , nous prodigua ses soins et ses dons, et n'oublia rien de ce qui pouvoit nous rendre agréable le séjour que nous fîmes à Berbiche. » » » »

M. le colonel Hislop , commandant des forces militaires de sa majesté britannique dans les colonies de Berbiche et de Démérari, ayant été prévenu de notre arrivée, se rendit à Berbiche. 11 nous dit que le général Boyard, commandant de toutes les forces de terre

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