Une erreur judiciaire : L'affaire Dreyfus

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UNE

ERREUR

JUDICIAIRE

CONCLUSIONS DE M. DE GRAY BIRCH « A la suite d'un examen de ces documents, je suis nettement d'avis, au mieux de mon jugement et en conscience, que le capitaine Dreyfus n'a pas écrit le document à lui attribué et je n'ai ni doute, ni restriction mentale à ce sujet. »

CONCLUSIONS DE M. TH. GURR1N (( En présence de ces faits, ayant, entre les mains, le fac-simile de la lettre attribuée au capitaine Dreyfus, laquelle ne présente que quelques vagues points de ressemblance avec sa véritable écriture, car elle ne possède aucun de ses traits caractéristiques, je me demande comment il me serait possible d'avoir, pendant une minute seulement, l'idée que la preuve est faite et que la lettre est de sa main ? « Toutes mes observations m'ont amené à la conviction que ce document ne fut jamais écrit par le capitaine Drey fus. « La conclusion de ce rapport est, je le répète, que le document incriminé n'a pas été écrit par le capitaine Dreyfus, en admettant que le fac-simile que j'ai par-devers moi soit une reproduction fidéle de l'original ; enfin, je crois sincèrement qu'il a été condamné pour un crime dont il est innocent. »

CONCLUSIONS DE M. J.-H. SCHOOLING « En ma qualité d'Anglais, je n'ai qu'une faible connaissance de l'affaire Dreyfus et il ne m'est peut-être pas nécessaire de dire qu'aucune des influences politiques ou autres, qui peuvent ou non s'être exercées dans cette affaire, n'a eu d'effet sur mon opinion présente, laquelle est basée uniquement et entièrement sur les spécimens d'écriture à moi fournis. Mais, avec ces spécimens sous les yeux et entre mes mains, et après un examen des plus appro-


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