Une erreur judiciaire : L'affaire Dreyfus

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L'AFFAIRE

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DREYFUS

2° La sous-tendante du mot adresse de la vingt-huitième ligne comporte un arc de cercle de neuf degrés ; 3° Et la signature A. Dreyfus sous-tend un arc de cercle de dix-sept degrés. Dès lors, il paraît bien difficile d'admettre que les éléments graphiques en question puissent coïncider et s'appliquer exactement les uns sur les autres autrement qu'en imagination. Et les différences sont telles, qu'il est impossible de croire que M. Bertillon, dont la compétence en matière de mensurations paraît généralement reconnue, ait passé par là ; il faut qu'il s'en soit rapporté à l'opinion d'un employé subalterne autant que novice. Deux éléments graphiques, qui coïncideraient exactement en les appliquant l'un sur l'autre, ne démontreraient qu'une chose, au surplus, c'est qu'ils ont été calqués l'un sur l'autre ; et, dans l'espèce, ce serait peut-être une preuve irréfutable que la pièce incriminée est l'oeuvre d'un faussaire, un écrivain quelconque étant incapable de tracer en deux circonstances différentes deux signatures ou deux mots exactement et mathématiquement semblables. G. HOCTÈS.


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