Une erreur judiciaire : L'affaire Dreyfus

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L'AFFAIRE

DREYFUS

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Les mots commencent sans déliés retardateurs (fig. 9, page 175) et les lettres en sont remarquablement simplifiées. Qu'on étudie l' « r » par exemple. Au commencement des mots, ce n'est qu'une moitié d'« u » légèrement recourbé à gauche. Dans le milieu des mots, presque toujours, la tête en est supprimée, ou marquée par un simple arrondissement, de manière à ne causer aucun retard; ou bien, comme au mot « manœuvres », l'angle de la tête est le complément nécessaire de la lettre précédente, sans lequel on lirait « u » ou « η ». A la fin des mots, on ne trouve qu'une liaison arrondie précédant un bref trait ascendant, qu'elle joint à l'angle aigu, — le seul angle qui ne retarde pas la plume (fig. 21).

Fig. 21. — Adaptation des formes a la rapidité dans le bordereau, défaut d'adaptation chez Dreyfus.

Les « f » sont réduits à la plus simple expression, il ne leur manque que d'être toujours privés, au commencement des mots, du délié qui précède la hampe, comme au mot « formations » (fig. 21). Les « g » sont dépourvus de leur panse, qui devient une moitié d' « u » (« guerre, Madagascar », lignes 12 et 18), ou une simple courbure (« renseignements, campagne », lignes 3 et 14). De même les « q », sauf au début des mots où la panse, favorisée par la direction de la queue, est d'un tracé facile (fig. 21). Les « d » se lient aux lettres voisines de la façon la plus commode. Le « b », dans « nombre » (ligne 19), est aussi bref qu'un « 1 ».


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