Une erreur judiciaire : L'affaire Dreyfus

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UNE

ERREUR

JUDICIAIRE

mots « dans » et « peu » sont comparés, dans les figures 3 et 18 (pages 169 et 183), à ces mêmes mots écrits par Dreyfus. D'autres lettres, les voyelles « a, e, i, ο » et l' « r » final sont quelquefois l'objet d'un rapetissement brusque, qui les rend microscopiques (fig. 6).

Fig. 6. — Les rapetissements brusques dans le bordereau.

Cette exiguïté est caractéristique de la forme des « r » terminaux, dans lesquels elle est constante. Ce sont de gracieux petits « v », atteignant à peine une demi-hauteur. Je les ai rassemblés dans la figure 10, page 175; la différence avec ceux de Dreyfus est frappante. Fait plus rare, enfin, les « m » et les « η » tendent à se rapetisser, quand l'écrivain s'efforce, apparemment clans un désir de lisibilité, de leur conserver la forme classique, que son arrondissement au sommet rend souvent incommode et peu favorable à la rapidité; l'incommodité du tracé nuit à son ampleur. On comprendra facilement et l'on constatera {fig. 7) qu'il peut se

Fig. 7. — Les quelques gladiolements du bordereau.

produire un gladiolement, — un amincissement progressif du mot, — lorsque par hasard un « m » ou un « η » avoisine une des voyelles sujettes au rapetissement. Mais ce gladiolement, qui est exceptionnel, et dont je ne parle que pour être complet, par amour de la vérité, n'a rien d'analogue, encore une fois, avec le gladiolement constant chez Drevfus. De lettres planant au-dessus des autres, pas davantage. Les « que » et « qui » sont sagement assis sur la ligne {fig. 5).


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