Une erreur judiciaire : L'affaire Dreyfus

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L'AFFAIRE DREYFUS

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mention au crayon qui en est faite dans l'angle droit du papier ·, elle est écrite sur papier blanc non réglé, de provenance anglaise; elle est signée : « A. Dreyfus, » et comprend trente-cinq lignes ou portions de lignes, y compris la signature, le tout formant un total approximatif de onze à douze cents lettres, et contenant deux mots raturés dont l'un a été récrit au-dessus du mot raturé, et dont l'autre constituant moins une rature qu'un lapsus calami fait partie du texte (1). La première phrase de cette lettre est ainsi conçue : « Mon cher Paul, nous serons très heureux de te recevoir vendredi prochain, tu nous apporteras en même temps des nouvelles toutes fraîches; » et la dernière, avant la signature : « Bien cordialement. » Il est également inutile de faire une plus ample description de cette pièce et pour les mêmes raisons que celles ci-dessus exposées. III. — La troisième pièce de comparaison est un fac-similé photographique, sur papier violet, de la première partie de la lettre ci-dessus décrite et constatée du 21 janvier 1895 depuis la première phrase : « Comme tu dois souffrir, » jusqu'à ce passage qui forme la dernière phrase de la reproduction : « Peut-être qu'alors eût-on cru à mon innocence ! » (2). Les mêmes observations que celles ci-dessus formulées s'appliquent à cette pièce, qui ne reproduit pas les trois mots raturés de l'original. IV. — La quatrième et dernière pièce de comparaison est un fac-simile sur papier jaune d'une lettre datée de l'année 1890, signée « Alfred », portant pour suscription ces mots : « Mon cher Paul, » comprenant cinquante et une lignes ou portions de lignes y compris la suscription et la signature, le tout formant un total d'environ quatorze à quinze cents lettres (3). La première phrase de cette lettre est ainsi conçue : « Quand tu te plaignais à moi de ne savoir que faire, je te disais que le seul moyen de ne jamais s'ennuyer était de s'occuper, soit intellectuellement, soit manuellement. » Et la dernière : « Je t'embrasse, ton dévoué. » Le fac-simile dont s'agit contient en outre deux mots ou portions de mots raturés à la septième et à la trente-deuxième ligne et un autre mot également raturé à la quarante-sixième ligne. Les observations déjà formulées à propos des autres documents peuvent être réitérées ici. : la principale est relative à ce fait, (1) Voir page 286. (2) Voir page 282. • (3) Voir page 288.


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