GUIΑΝΕ. II. ΡART.169 bien peuplé. Continuant de remonter la Riviere, on trouve Tille aux Rayes, le Morne aux Echos, les Criques de Comory, de Chourou & de SainteAnne , & Fillet de Genes. Il y a des Etabliffemens dans tous ces endroits : quelques lieues au-deffus de l'Iflet de Genes, la Riviere d'Ouya eft barrée par trois différentes Cataractes, peu éloignées les unes des autres, qui ne font pas difficiles à paffer. Jufqueslà le Pays eft bas & noyé ; mais lorfqu'on les a paffées, les terres font hautes & fort belles jufqu'au pays des Nouragues, Nation fauvage établie dans ces cantons , aux environs des fources de l'Ouya , qui porte dans fes commencemens le nom de Riviere des Nouragues. Au Nord de l'Ifle de Cayenne il y a plufieurs petits Iflets, ftériles & inhabités, dont nous parlerons à l'article du Routier des Côtes. De la Riviere d'Ouya à celle de Caux on compte Riviere Caux. cinq lieues ; cette Riviere eft belle , & le terrein auffi bon & auffi propre que celui des autres à fournir , à ceux qui voudroient y faire des habitations, tous les befoins de la vie. Le gibier y eft en abondance, & on y prend en très peu de tems quantité de poiffons ; aufli les habitans de la Côte de Remire y envoient-ils fouvent leurs efclaves faire la pêche. Plufieurs habitans de Cayenne étoient venus s'établir fur cette Riviere ; mais aujourd'hui il n'y refte plus que quelques Indiens : on ne fait pas trop pourquoi on a abandonné cette Riviere, car, quoiqu'elle n'ait pas plus de quinze à vingt lieues de cours, elle ne laiffe pas que d'être commode pour des Etabliffemens Y DE LA