Histoire du Dix-huit fructidor : deuxième partie

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DU DIX-HUIT FRUCTIDOR.

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ment les principes d'une heureuse végétation. A cette première considération , il faut dans le choix du terrain joindre l'attention de se placer de manière à recevoir la brise alisée qui souffle toute l'année de l'est à l'ouest, cl qui contribue infiniment à la santé des cultivateurs , et même à celle des plantes. C'est particulièrement sous ce rapport que le voisinage de la mer est préférable. Les terres-basses de seconde qualité , sont celles dont la vase couverte par le terreau est mélangée de diverses couleurs, et surtout contient des mottes de tourbe dénuées de sels : elles exigent une culture beaucoup plus pénible et plus dispendieuse. La nécessité de garantir les terres-basses des inondations par des fossés et des digues , entraîne beaucoup plus de dépenses que les terres-hautes: mais on en est bientôt dédommagé par les produits. Cependant il seroit imprudent de commencer un établissement en grand dans ces terres avec moins de cent mille francs, et sans l'intention d'y mettre toute la suite et la constance convenables. La saison sèche, qui commence eu juillet et finit en décembre , doit suffire pour le fossé et la digue du terrain à cultiver : on la défriche et nivelle l'année suivante ; il peut l'année d'après recevoir des cotonniers, par lesquels on commence ordinairement, parce qu'ils rapportent de suite. Le cafier y réussit, et s'y conserve long-temps, quand la vase est bien desséchée ; mais il faut l'attendre quatre ou cinq ans. Enfin , la canne à sucre n'y prospère pas moins : on y peut même établir fies moulins que la marée des-


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