Histoire du Dix-huit fructidor : deuxième partie

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HISTOIRE

qu'à empêcher la circulation de l'air, indispensable cependant dans ces contrées. Les navires qui tirent plus de douze pieds d'eau , ne peuvent entrer dans le port : dans le temps où le commerce de Cayenne étoit le plus florissant, la France en expédioit annuellement de vingt à vingt-cinq , et les Antilles ou les Etats-Unis environ une trentaine de goélettes. Les huit lieues qui séparent la rivière de Mahuri de celle de Kaw , offrent de grandes savanes noyées pendant les pluies: elles sont très-susceptibles des grandes cultures , et on a eu le projet de les y consacrer. Elles auroient parfaitement réussi si on en juge par quelques plantations de café établies du côté de la rivière de Kaw, et par la belle habitation appelée la Gabrielle. Les arbres à épicerie, etsurtoutlesgérofliers,y donnent des fruits égaux en qualité et en quantité à ceux des Indes orientales. On pourroit tirer le même parti de l'espace qui se trouve entre les rivières de Kaw et d'Aprouague : il est de trois ou quatre lieues, et si les essais qu'on y a faits n'ont pas réussi, c'est qu'on n'y a pas apporté les soins et la persévérance nécessaires. De la rivière d'Aprouague à celle d'Oyapoc, on compte quinze lieues. C'est dans cet espace, vers les bords de la petite rivière d'Ouanari, que la compagnie du Sénégal avoit établi deux grandes habitations sur lesquelles on a compté en 1788, jusqu'à quatre cents nègres cultivateurs. Mais la révolution a achevé


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