Histoire du Dix-huit fructidor : deuxième partie

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DU DIX-HUIT FRUCTIDOR.

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trouve l'île de Cayenne , dont le nom indieu étoit Muccumbro : elle est baignée à l'est, à l'ouest et au sud par ces deux rivières , et au nord par la mer. Son diamètre est d'environ cinq lieues : elle est entrecoupée de monticules et de terres basses qui ne sont cependant jamais noyées : quoique très-propre à la culture de toutes les denrées coloniales, et plus peuplée que le reste du pays , elle est en grande partie inculte. Le premier ablissement des Français à Cayenne date de 1 6 3 5 : il fut renouvelé en 1643, et abandonné dix ans après. Les Hollandais s'y établirent en 1657 : ils en furent expulsés eu 1664 par les Français commandés par M. de la Barre : prise par les Anglais en 1667 , et reprise la même année par les Français, elle tomba de nouveau en 1672 au pouvoir des Hollandais ; mais le maréchal d'Estrées la leur enleva en 1676 , et depuis ce moment elle n'est plus sortie des mains des Français qu'en 1810, pour passer dans celles des Portugais , qui viennent de nous la restituer. A l'extrémité occidentale de l'île , a été bâti le seul bourg qui existe dans la colonie , et qu'on a décoré du nom de ville. 11 consiste en un amas d'environ deux cents cases et baraques entassées sans ordre , et formant un hexagone irrégulier. Il en faut cependant excepter la maison du gouverneur, l'église et le collège qui sont bâtis en pierres. Les magasins de l'Etat, les casernes et l'hospice sont en grande partie du côté de la mer , et hors de la ville. On l'a entourée de fortifications qui ne servent guère


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