Histoire du Dix-huit fructidor : deuxième partie

Page 253

DU DIX-HUIT FRUCTIDOR.

503

1713 : le fleuve des Amazones formoit auparavant la véritable ligne de démarcation en vertu d'une convention conclue à Lisbonne le 4 mars 1700: les Portugais a voient même, à cette époque, été obligés de démolir leurs forts construits sur la rive gauche de ce fleuve. Il s'est cependant élevé des contestations en 1791 : le gouverneur du Para a prétendu nous donner pour borne la rivière d'Oyapoc , qui est à soixante-dix lieues de l'Amazone et par quatre degrés et demi de latitude nord , tandis que celle de Vincent-Pinçon n'est qu'à 15 lieues , et à 2 degrés de latitude: il a voulu faire prendre le change sur le nom de cette rivière appelée Vincent-Pinçon seulement depuis l'année 1500, que le compagnon de Christophe Colomb mouilla dans la baie où elle se jette : elle est encore appelée Yapoc par les Indiens, mais non pas Oyapoc qu'ils distinguent bien de la première. Ce gouverneur fit même quelques incursions, auxquelles on n'opposa aucune résistance ; ces terres inondées la plus grande partie de l'année, ne méritoient guère dans leur état actuel d'être disputées. Mais depuis, des négociateurs portugais ont élevé d'autres prétentions non moins étranges ; ils vouloient bien se replier sur la rivière de Carswene éloignée d'un demi-degré de latitude nord de la baie de VincentPinçon ; mais ils tiroient de là à l'ouest une ligne droite jusqu'au Rio-Bianco vis-à-vis son embouchure dans le lac Parime ou mer blanche , ce qui nous enlevait les trois quarts de nos possessions intérieures les plus intéressantes : heureusement que ce traité est resté


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.