Histoire du Dix-huit fructidor : Première partie

Page 13

AVANT-PROPOS

ix

nement principal pour que sa relation n'ait pas dû entrer dans mon plan. D'ailleurs celle de l'adjudant Ramel contient tant d'erreurs, tant de fausses inculpations, que je n'ai pas cru pouvoir me dispenser de rectifier les plus graves ( I ). J'ai dû saisir aussi l'occasion de parler d'une colonie q u i , même dans son état de langueur, renferme tous les élémens de

moignage de mon très-honorable collègue , M. le Chevalier Lemarchand de Gomicourt, qui , membre de la Commission des Inspecteurs pendant les trois premiers mois de mon exercice, a été mon très-courageux et très-utile collaborateur. (1) Lorsque le général Ramel pouvoit me r é p o n d r e , je d e vois relever toutes les inexactitudes que présente son journal , surtout en expliquer les causes; et en effet je ne faisois grâce à aucune. Le témoignage de nos compagnons d'infortune encore existans auroit décidé de quel côté étoit la vérité, si M. Ramel me l'eût contestée. Mais j'ai cru que le malheur dont il a été victime m'imposoit l'obligation de réduire ma censure aux faits injurieux pour les personnes qu'il a calomniées. Peutêtre me serois-je même décidé à un silence absolu ; mais j'ai cru qu'il falloit être reconnoissant et juste avant d'être indulgent. Plusieurs fois, depuis notre évasion, j'ai pris la plume pour remplir ce devoir; mais toujours j'ai été a r r ê t é , soit par la crainte de nuire aux personnes que j'aurois voulu justifier , soit par lis nouvelles proscriptions qui m'ont frappé sous le régime impérial. Puisse cette réparation, quoique t a r d i v e , être


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.