Jésuites

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CHAPITRE V CE QUE FONT LES MISSIONNAIRES POUR LA FRANCE. — ÉCOLES ET HOPITAUX.

Et pourtant, à quelles contradictions le gouvernement n'est-il pas conduit par la force des choses ! Au milieu de l'année 1880, réfugié dans un logement de l'avenue Bosquet, je conservais encore quelque espoir de voir se rouvrir peut-être les portes de l'école Sainte-Geneviève, rue des Postes, dont j'avais franchi le seuil au commencement du mois de septembre en expulsé; espérance bien illusoire, car, avant la fin de cette année 1880, je partais pour l'Angleterre, où je devais rester dix ans. Un matin du mois de mai, le Révérend Père Supérieur de notre collège et université de Beyrouth vint me trouver. Il portait sous son bras une serviette dont je n'aurais jamais pu deviner le contenu. Il venait de chez un ministre, et, de cette main qui avait signé notre expulsion, celui-ci lui avait tendu deux cent cinquante billets de mille francs qu'il venait me prier de l'aider à compter. Ces deux cent cinquante mille francs étaient une subvention accordée à notre mission de Beyrouth par le gouvernement.


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