Jésuites

Page 278

246

JÉSUITES

collège, le faisait en des termes qui supposaient l'enseignement des mathématiques aussi habituel chez nous que tout autre : « Pour ces causes et autres bonnes et grandes considérations, à ce mouvant, nous avons, par cetuy notre présent Édit perpétuel et irrévocable, fondé et établi, fondons et établissons aux dits Pères un collège en icelle ville de la Flèche, voulons et entendons qu'il soit comme un séminaire général et universel, auquel ils enseigneront toutes les sciences et facultés qu'ils ont accoutumé d'enseigner aux plus grands collèges et universités de leur Compagnie. Savoir est : la grammaire, les humanités, la rhétorique, la langue latine, grecque et hébraïque, la philosophie logique, morale, physique et métaphysique, les mathématiques, etc. » Il n'y a pas plus de trente ans, le manuel desjeunes officiers de la marine royale d'Angleterre était encore l'ouvrage du P. Hoste, depuis un siècle et bien au delà universellement connu parmi les officiers sous le nom de Livre du Jésuite. J'ai sous les yeux les Œuvres de Leibniz, où je lis ceci (Art. I I I , p. 192) : « Majora (nempe Galilæanis et Cavallerianis) subsidia attulerunt triumviri celebres Cartesius .. Fermatius... et Gregorius a Sancto Vincentio multis præclaris inventis. » Ainsi voici notre P. Grégoire de Saint-Vincent placé par le protestant Leibniz, pour la beauté de ses découvertes en mathématiques, sur le même pied que Descartes et Fermat, et compté par lui comme un des principaux auxiliaires de Cavallieri et de Galilée. Ce serait peut-être le lieu de dire que celui-ci était un de nos élèves, au risque de faire accuser nos ancê-


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.