Jésuites

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COUP D'OEIL SUR L'AVENIR

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Et que de fois des examinateurs impartiaux, heureux de retrouver dans un devoir écrit de baccalauréat cet a r o m e de latinité qui ne trompe pas les connaisseurs, ont dit à l'un de nos élèves en le félicitant : « Vous êtes fidèle à la vieille tradition de vos collèges. » Et je ne sache pas qu'un seul ait ajouté : Mauvaise méthode que celle de parler latin. » En somme, dans nos anciens collèges, les élèves, après trois années de grammaire, écrivaient et parlaient convenablement le latin, comprenaient et souvent parlaient le grec, témoin le grand Condé à douze ans. Je rencontre ici, du côté des saines traditions classiques, M. Alfred Feuillée, et j'ai grand plaisir à citer son témoignage. Il l'appuie lui-même sur celui des étrangers chez qui nous aimons tant à tout imiter, les Anglo-Saxons ( l ) . « Quelles sont les compositions qui comptent le plus au concours pour l'Indian civil service ? La dissertation latine, les interrogations sur les littératures et l'histoire anciennes. » Et M Alfred Fouillée met en note : « Faut-il le répéter une fois de plus? Le latin est indispensable pour perpétuer, en les retrempant sans cesse à leurs sources, les qualités essentielles de la langue et de la littérature françaises, qui assurent notre influence intellectuelle dans le monde. L e latin est d'ailleurs, pour les autres peuples, le naturel introducteur à la langue française; donner à ces peuples l'exemple d'abandonner le latin, ce serait les inviter à abandonner du même coup le français, (1) La France au point p. 307, 311.

de vue moral, par Alfred FEUILLÉE,


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