Jésuites

Page 244

212

JÉSUITES

fut, hélas ! notre élève, nous concluons à garder les Jésuites parce que, s'ils contreviennent aux lois, on peut aisément les mettre au carcan, les envoyer aux galères, ou les pendre suivant l'urgence des cas... » Sous une forme plaisante, il y a là l'indication d'un raisonnement fort juste et je n'ai qu'un mot à y ajouter : c'est que, sans aller si loin dans les châtiments, nos supérieurs se chargent de nous rappeler à nos règles, quand nous venons à y contrevenir. La lettre du R. P. Roothaan, Hollandais, un des derniers Généraux, en date du 14 septembre 1847, explique nettement de quelle manière la Compagnie de Jésus se comporte vis-à-vis de la politique. Celle de son successeur, le R. P. Beckx, Belge, en date du 10 janvier 1855, confirme et cite la précédente et semblerait vraiment faite pour les besoins de la cause, si nous ne savions qu'elle remonte à quarante-cinq ans. Mais le blâme si sévère que le Révérend Père infligeait le 7 janvier de la même année, c'est-à-dire trois jours plus tôt, montre mieux encore comment nos supérieurs entendent que les prescriptions de nos règles soient toujours respectées. Les Jésuites avaient été accusés par Ferdinand II d'avoir des tendances ultra-libérales, au point de vouloir le renverser pour mettre à sa place un grand chef des Loges maçonniques. De quoi ne nous a-t-on pas accusés ? L e Provincial de Naples signe, sur l'ordre de la police, une déclaration adressée au Roi, où il adoptait les principes du gouvernement absolu au delà de toute vérité. Aussitôt le Révérend Père Général prit en main la


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.