Jésuites

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EXAMEN DU PRÉSENT

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Bien au contraire, c'est précisément parce qu'elles ont ces hospices qu'elles y logent des vieillards et qu'elles les doivent nourrir. Par conséquent, non seulement ces millions ne rapportent rien à celles qui en sont les détentrices, mais encore ils les contraignent chaque année à d'énormes dépenses dont le profit va, non pas vers elles, mais vers les vieil lards qu'elles hospitalisent. Dans ces conditions, est-il bien lovai de faire miroiter ces millions aux yeux du peuple comme on le fait et dans le but que l'on sait ? On pourrait faire le même raisonnement : a) Pour le grand immeuble de la rue du Bac, où se préparent, comme dans un séminaire, les religieuses que l'État emprunte ensuite à la Congrégation pour ses hôpitaux militaires... b) Pour la maison-mère de Saint-Paul de Chartres, où l'Etat va chercher aussi les sœurs qu'il envoie mourir dans les hôpitaux de l'Annam et du Tonkin... c) Pour la maison de la rue Méchain, pépinière de religieuses que l'État a employées et emploie encore en Calédonie et en Guyane... d) Pour tous les biens semblables... Or, tous ces biens figurent dans l'évaluation ministérielle, sans mention aucune des charges qui pèsent sur eux ou des services publics qu'ils rendent, comme y pourrait figurer un château en Touraine ou une maison avenue de l'Opéra ! Encore une fois, est-ce bien loyal ?


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