Jésuites

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CHAPITRE

III

LES RELIGIEUX ET LE CONCORDAT

Je crois avoir montré que l'influence des religieux n'est que pour le bien ; que celle que nous, Jésuites, nous cherchons à exercer sur la jeunesse et sur les hommes du monde par tous les moyens qu'approuve l'Église, n'a pas d'autre but. Il me reste à prouver que rien dans nos lois ni dans nos mœurs ne s'oppose au libre exercice de cette action salutaire. A la lecture du projet de loi de M. Trouillot, trois remarques s'imposent qui devraient sauter aux yeux de tout observateur impartial, mais que peut-être très peu feront, tant on est prêt en France aujourd'hui à accepter tout ce qui, dans une loi, est au préjudice; de la Religion, en s'imaginant de prime abord que, loin d'en discuter, il n'y a même pas lieu d'y réfléchir Il est pourtant certain que ce projet de loi est absolument anticoncordataire. Il viole le Concordat : I° En déclarant délit, susceptible d'être puni d'amende et de prison, la pratique des conseils évangéliques. Or la pratique des conseils évangéliques fait certainement partie du libre exercice de la religion catholique, lequel est garanti par l'article I du er


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