EXAMEN DU PRÉSENT
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n'aient aucun point de réunion, et j e vous rends responsable de l'existence de toute société de ces religieux. Serions-nous donc dans les temps de faiblesse et d'inertie où les volontés de l'administration ne pouvaient être exécutées ? Le premier diocèse par lequel vous devez c o m m e n c e r est celui de l'archevêque Lyon ; mais, avec
ce prélat c o m m e
de
avec tous les
autres, il ne faut parler que les pièces à la main, et ne s'engager dans aucune discussion de t h é o l o g i e . Je ne veux pas de P è r e s de la F o i , encore moins qu'ils se mêlent de l'instruction publique pour empoisonner la jeunesse par leurs ridicules principes tains. Il vous sera
possible
de
vous
ultramon-
procurer
les
renseignements dont vous aurez besoin sur les P è r e s de la Foi par leur supérieur, le P. Varin, qui parait être un aventurier. » (17 d é c e m b r e 1807.) Fouché
fit
dire
aussitôt
au préfet
de
Bourg :
« Napoléon exige l'exécution rigoureuse du décret de messidor. Les Pères de la Foi ont perdu sa confiance. — Ils n'ont pas perdu la mienne, » répondit le préfet; et le collège de Belley
vécut deux
ans
encore, c'est-à-dire jusqu'en 1809, soit cinq années depuis le décret du 3 messidor an
XII.
Mais venons maintenant à son é l è v e . Quand Lamartine fut élu député, il
publia
une
sorte de manifeste où il disait : « Le passé n'est plus qu'un rêve ; il ne faut pas le pleurer inutilement, il ne faut pas prendre sa part d'une
faute
point c o m m i s e ; il faut rentrer dans les citoyens, penser,
parler,
qu'il n'a rangs des
agir, combattre
avec la
famille des familles, avec le pays. » Ce n'est certes pas que L a m a r t i n e , député sous Louis-Philippe et au c o m m e n c e m e n t de son r è g n e ,