Jésuites

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EXAMEN DU PRÉSENT

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Saint-Étienne du Mont ferait son service sans aucuns frais. En 1873, l'Assemblée nationale eut à discuter la question des aumôniers. Quand on en vint à l'aumônier de l'Ecole polytechnique, elle décida, par une de ces concessions dont elle était coutumière, que la question ne serait pas posée, comme inutile. Cette décision fut prise sur l'avis d'un ancien élève, homme, certes, non suspect dans sa religion pratique avérée, le général Robert. Ce général fit erreur, mais cette erreur était plausible. En effet, les élèves de l'École polytechnique sortent deux fois par semaine, le dimanche matin et le mercredi à deux heures. Ils peuvent donc avoir recours à un prêtre de paroisse, s'ils le veulent. Et en cas de maladie, l'église Saint-Étienne du Mont étant à deux pas de l'École, on peut de suite faire appeler le vicaire de garde. Telles sont les apparences Voici la réalité. Quand une maladie s'aggrave, on hésite ; comme toujours, on appelle trop tard ou on n'appelle pas, et c'est la mortelle inquiétude des mères chrétiennes de savoir qu'il n'y a pas d'aumônier sous le même toit que leur fils. Quant à la sortie du dimanche, elle a lieu généralement après l'inspection du général ou celle du colonel. C'est à celte heure précise qu'il faudrait aux élèves une messe. Dans une paroisse peu fournie de prêtres et qui a, d'ailleurs, ses nécessités de service, tous ceux qui sont au courant de ces choses savent qu'on ne peut tenir un prêtre prêt à dire la messe depuis huit heures jusqu'à onze heures tous les di-


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