Jésuites

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EXAMEN DU PRÉSENT

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« A h ! il y en aurait une extrêmement simple que j'accepterais ; celle-ci, par exemple : un clérical, c'est celui qui veut gouverner théocratiquement la société civile... qui veut faire gouverner, administrer, le pays par le clergé. Si c'est là la distinction, alors permettez-moi de dire que, parmi les catholiques, elle ne divise, elle ne sépare personne. « Y a-t-il quelques esprits solitaires, singuliers, qui soient de cet avis ? Je l'ignore, mais je n'ai jamais rencontré un seul catholique demandant que le clergé gouverne l'Etat ; je n'en ai rencontré aucun. » Il y a eu dans les discours prononcés à la Chambre en 1879 des essais de définition; et, bien qu'elles fussent très vagues, ceux mêmes qui les ont faites ont pris soin, en général, de les effacer aussitôt après. Ainsi, l'auteur d'une des définitions plus d'une fois citées commence, par ces mots, son discours relatif à la loi qui nous occupe et à l'article 7 : « Nous ne parlons pas le même langage, nous, les fils de la Révolution, et, d'autre part, les représentants, les champions et les défenseurs de l'Église catholique, puisqu'elle est seule dans le débat, » L'Église catholique, aux yeux de ceux qui soutiennent avec le plus d ardeur ce projet de loi, est donc seule en cause dans le débat. Mais il y a un homme qui a présenté une définilion parfaitement claire, parfaitement nette et parfaitement franche, un jour : c'est M. ChallemelLacour. Le 4 décembre 1874, il a dit : « Où donc est, selon moi, le péril ? Je dois vous le dire avec une sincérité égale à mes craintes. En accueillant dans des établissements spéciaux des esprits tout préparés, en


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