EXAMEN DU PRÉSENT
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répondons qu'en revendiquant, sous le nom spécieux des « Droits de l'homme » , la liberté, l'indépendance entière et la souveraineté de l'individu ? « Ce sont là quelques-unes des questions que vous vous êtes posées avec angoisse. Oui, tandis que, depuis cent ans, nous voyons, partout autour de nous, les nationalités opérer un mouvement de concentration sur elles-mêmes, se rassembler et se recueillir, comme à la veille don ne sait quel conflit et quelle mêlée de races, — Anglo-Saxons contre Latins, Slaves contre Germains, noirs et jaunes bientôt contre blancs, — vous l'avez bien senti, Messieurs, et je vous en félicite, que nos pires ennemis étaient les plus intérieurs. C'est eux que vous avez cru qu'il était urgent de combattre : — INTERNATIONALISTES qui s'en vont répétant, commentant, exagérant le vers imprudent, le vers presque sacrilège du poète : Nations ! mot pompeux pour dire barbarie ; POLITICIENS,
INTELLECTUELS,
LIRRES
PENSEURS
qui,
dans l'assaut désespéré qu'ils donnent à toutes nos traditions, confondent la liberté de l'esprit avec l'indépendance du cœur : — INDIVIDUALISTES enfin qui se font gloire d'être nés pour eux-mêmes et de n'avoir d'autre tache, en ce monde, que de travailler, comme ils disent, au « développement de toutes les puis« sances » ! Et moi, Messieurs, qui partage vos craintes, je vous remercie de l'honneur que vous m'avez fait, en m'appelant, ce soir, à vous aider dans ce combat contre les ENNEMIS DE L'AME
FRAN-
ÇAISE. »
Après ces pages, il faudrait citer le discours de