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BILLAUD
VARENNE.
ma faute. Le mal vint de la stagnation funeste où les modernes laissent croupir leurs enfants et qui ne fournit que trop de temps à ceux-ci pour songer à eux-mêmes et s'en occuper.
Dans un siècle qui se targue du mérite d'avoir tout observé, analysé, perfectionné, comment se fait-il qu'on soit encore à s'apercevoir et à reconnaître combien il devient pernicieux d'astreindre, contre l'intention évidente de la nature, et d'appliquer
la j e u n e s s e ,
qu'elle
n'a pas
rendue sans dessein si turbulente, à une assiduité studieuse et sédentaire, d'une
manière
presque permanente. Qui ne voit pas, qu'à cette époque si scabreuse de l'existence, la fermentation dangereuse de la surabondance vitale avant sa totale et calmante expansion, doit être prudemment amortie par la fatigue corroborative de l'individu qui se développe, et par la lassitude que son absorption rend préservatrice? Car, par ce moyen, non seulement tous les vides de la journée sont remplis, mais, ce qui est plus salutaire encore, le repos nocturne est con-