Mémoires inédits et correspondance sur Billaud Varenne et Collot d'Herbois

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BILLAUD

VARENNE.

Irus, sous son humble chaumière, parce que ce n'est point le faste qui puisse songer même à lui ériger des édifices. Les monuments qui lui conviennent n'ont ni lambris dorés, ni tout l'attirail de la voluptueuse mollesse et se construisent à peu de frais. C'est à l'honnête médiocrité, et souvent à l'indigence qu'elle en départit le soin, au sein de leurs simples et paisibles pénates. On ne peut donc mieux la rencontrer qu'au milieu de ces villages agrestes et reculés, où la candeur de la nature prédomine dans l'absence préservatrice des passions méphitiques. Jeune étranger, trop protégé du ciel! Ah! n'est-ce pas précisément là que tu as été accidentellement conduit? N'est-ce pas là que l'angélique Valorsienne et ses estimables parents t'ont si bien accueilli? Ah ! que je te plains, si tu ne reconnais pas, dans une réception si engageante, l'invitation surnaturelle de te fixer à jamais dans un asile qui t'est gracieusement ouvert à la lueur des éclairs, et vers lequel la foudre n'a semblé te poursuivre que pour que»


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