Mémoires inédits et correspondance sur Billaud Varenne et Collot d'Herbois

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BILLAUD VARENNE.

Quand partez-vous ? — Mais, dans deux jours, lundi. — Par quel route et quel

moyen?

(Il indiqua la route). — Le moyen est simple, ajouta-t-il, je serai placé sur l'âne qui porte le linge blanc à la ville. — Mais ce sera trop pour lui de vous et de sa charge habituelle ? — Oh ! notre amie a pourvu à tout : elle amènera deux montures. » Déjà Virginie s'occupait des préparatifs de voyage. « J'écoute M. Chervin : « Au matin indiqué, le 7 juin 1819, Billaud reçut la visite du docteur. Il était de bonne heure, les deux montures étaient placées devant la porte et chacun était prêt à s'acheminer vers les Charbonnières. Le fauteuil fut attaché sur le dos de l'âne, déjà chargé de linge; alors, avec l'assistance des femmes, j'enlevai de terre le vieux Proconsul et je le plaçai sur la croupe du second âne, où il dit se bien trouver, mieux même que dans la case. Il souriait et paraissait un peu ranimé. Il me remercia et me pressa les mains, ainsi qu'à tous ceux qui l'entouraient. « J'espère vous voir ces jours-ci dans les


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