Mémoires inédits et correspondance sur Billaud Varenne et Collot d'Herbois

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BOGRAPHIE.

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réminiscences fortuites n'étaient que des éclairs et bientôt vous n'aviez plus sous les yeux qu'un pauvre vieillard épuisé et mourant. Quand Billaud sentit que sa maladie était mortelle, il prit le parti de se retirer à la campagne. « Je vais, dit-il au D Chervin, qui l'avait visité et r

soigné depuis son arrivée dans l'île, je vais aller respirer pendant quelques semaines l'air des hauts lieux, l'air des mornes qui m'a guéri, il y a deux ans; mais je me sens bien usé, bien usé, docteur. » M. Chervin lui demanda s'il habiterait la maison de campagne d'un de ses amis. « Non, répondit-il, je ne veux déranger personne; je suis un vieux républicain qui veut mourir libre ; le vent des montagnes emportera ma vie. Je me rends à une pauvre cabane des Mornes-Charbonnières, où je serai bien reçu. — Chez qui ? — Chez la Négresse qui nous blanchit; je m'y reposerai dans un bien beau site; il ne faut rien de plus à un pauvre malade comme moi. Viendrez-vous me voir? — Oui. — Je voudrais bien vous revoir, docteur ; notre ami Colombel viendra aussi de son côté. —


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