Mémoires inédits et correspondance sur Billaud Varenne et Collot d'Herbois

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BILLAUD VARENNE

de cette perte, par la différence que ce vide mettrait dans l'état de votre maison. Permettez donc que je vous prie de conserver entre vos mains cette hérédité, et d'en disposer comme de votre bien propre. Au surplus, à tous les titres, elle est certainement à vous, puisque dans le fait, elle est le fruit de vos immenses travaux. Elle vous appartient d'autant mieux qu'elle vous coûte assez cher, lorsqu'il en est résulté ces affligeantes infirmités qui vous ont tourmenté les trois quarts de votre vie et qui ont miné votre santé. « Ainsi, je vous en conjure très affirmativement : que le dépôt dont j'ose vous charger, vous dispense désormais de vous occuper d'aucuns soins relatifs à sa remise. En agir autrement, ce serait me causer la peine la plus sensible, et j'en ai sans doute déjà assez dévoré sans y ajouter celle-là. Tout ce que je vous demande, tout ce que je suis on ne peut plus envieux de mériter, d'obtenir, ce sont les droits si précieux que la nature me donne sur votre affection ; et lorsque votre tendresse m'en a


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