BIOGRAPHIE.
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autant de reconnaissance que de joie. Il ne manquait plus que l'assentiment de Billaud ; celui-ci, prévenu secrètement, le refusa de la manière la plus formelle, en disant que la Convention nationale avait seule le droit de proclamer sa délivrance, en revenant sur l'injuste condamnation prononcée contre lui. Ce refus si catégorique ne découragea cependant pas Johnson ; d'abord, il pria la famille de Billaud de le considérer comme un ami, qui ne craindrait désormais ni les sacrifices, ni les démarches les plus pénibles pour arracher Billaud au sort qui le menaçait. Quand Billaud fut parti pour Cayenne, Johnson proposa à sa femme et à sa famille d'armer un corsaire à la Rochelle pour l'enlever de la Guyane et le transporter en Angleterre ou aux Etats-Unis. L'offre fut transmise à Billaud Varenne, qui refusa encore de l'accepter. Enfin, le 3 ventôse an IV (22 février 1796), M
me
Billaud Varenne reçut une lettre de son
mari qui l'engageait fortement, dans leur intérêt commun, à ne pas se rendre auprès de lui, et