Mémoires inédits et correspondance sur Billaud Varenne et Collot d'Herbois

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BILLAUD

VARENNE.

s'était attachée et qui devait lui fermer les yeux, vingt ans plus tard. Peu de temps après son installation, il s'empressa de prévenir son père de sa nouvelle position,

par

une

lettre

du

27

thermidor

an VIII.

« Au lieu, disait-il, de vous parler de mes souffrances, je vous apprendrai que j e viens, à la fin, d'atténuer celle qui m'était le plus pénible, parce qu'elle blessait davantage ma délicatesse. Jusqu'ici, commandé par la nécessité, et cherchant aussi un peu trop à soulager mes ennuis, en me berçant de chimères, j'avais vécu sans ressources et pour ainsi dire sans asile, ne devant qu'à la commisération la retraite qu'elle m'avait

accordée

Heureusement,

sur l'habitation

Chevreuil.

l'affreuse détresse où j'ai été

plongé pendant ma dernière maladie, m'a fait sentir l'urgence de m'arracher au moins à un état si précaire et si disetteux. Dès ce moment, j'ai banni de ma pensée toute illusion trompeuse, pour considérer ma situation dans son


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