BILLAUD
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VARENNE.
remettre aussi quelques effets et un peu d'argent, de la part de Billaud père. Billaud Varenne fut, dès ce moment, laissé en toute liberté ; il fut traité par le nouveau Gouverneur avec beaucoup d'égards. Bientôt, en se faisant fermier, il recouvra exercer
ses
droits
de
citoyen
et il put
français
à
Cayenne. Le 24 prairial an VII, il prit à ferme pour cinq ans
le domaine
de
la
citoyenne
d'Orvilliers (1). Peu de temps après, ce bail fut prorogé pour sept années, par l'administration de la Marine, qui s'était emparée de cette propriété, considérée par elle comme domaine national, provenant d'émigré ou d'absent. Cette habitation était située dans le canton de la Côte et dans l'île de Cayenne. Elle était abritée par une montagne qui s'étendait jusqu'à la mer. On y arrivait par un étroit sentier,
(1) La comtesse d'Orvilliers, née Renée-Justine de Brach, veuve en 1764 de Gilbert Guillouet, comte d'Orvilliers, Gouverneur de la Guyane depuis la mort de Claude Guillouet, comte d'Orvilliers, son père, jusqu'au mois de mai 1763. Elle était absente et considérée comme émigrée.