BILLAUD
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VARENNE.
susceptible de recevoir quelque
consolation,
c'est surtout au plaisir d'avoir de vos nouvelles et de celle de ma chère maman que j ' e n serai redevable. Mais voilà près de deux ans que je suis privé de ce bonheur. Je ne doute pas que dans cet intervalle vous n'ayez sûrement eu la bonté de m'écrire. Les témoignages d'amitié que vous me prodiguez dans votre lettre m'en sont garants. Probablement les suivantes se sont égarées, ou peut-être n'avez-vous pas trouvé d'occasions pour m'en adresser. Au surplus, j e ne souffre pas moins de votre silence. Il m'est
affreux
d'ignorer
la destinée
de
per-
sonnes qui me sont si chères. Que du moins, les vœux que j e forme pour que vous jouissiez d'une bonne santé,
soient exaucés ! Ils sont
si ardents, que j'ose croire que leur instance ne sera pas vaine. Encore est-ce là un trop faible motif de tranquillité ? Ainsi, mon cher papa, daignez, par grâce,
m'en procurer
de
plus
réels, en me faisant parvenir de vos nouvelles. Il m'est déjà assez douloureux d'être séparé de vous, sans rendre cet éloignement mille fois