Mémoires inédits et correspondance sur Billaud Varenne et Collot d'Herbois

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BILLAUD VARENNE .

heure déterminée, il se trouverait chez lui, pour y être visité par le commandant du poste de Sinnamary. Quelques jours seulement s'étaient écoulés depuis son arrivée à Sinnamary, lorsqu'il y reçut une lettre de sa famille. Il avait laissé en France, outre sa femme : son père, sa mère et un frère, pour lesquels il avait toujours éprouvé la plus vive affection. Le 9 frimaire an v, une occasion s'étant présentée pour France, il écrivit à son père : « N'ayant reçu aucune nouvelle de vous, depuis mon départ de France, j'étais non moins inquiet qu'affligé, lorsque enfin une lettre que je viens de recevoir de ma femme a dissipé mes alarmes. Elle m'apprend que, grâce au ciel, vous jouissez d'une bonne santé, ainsi que ma chère maman. « Conservez-la, je vous en conjure, en la ménageant autant que possible. J'aurais trop à souffrir de savoir que ce dépôt si précieux pour mon cœur soit altéré ; car, assurément, je n'ai


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