Mémoires inédits et correspondance sur Billaud Varenne et Collot d'Herbois

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BILLAUD VARENNE.

très (1), et dans la salle destinée aux officiers de la troupe de ligne. Il en sortit convalescent le 4 ventôse, pour aller se rétablir dans

une

habitation située dans les environs de Cayenne, où l'air était très sain et le site agréable. Billaud venait de payer ainsi un premier tribut au climat meurtrier du pays. La veille de son départ pour

cette nouvelle

habitation,

il

avait écrit à son père :

(I) Les sœurs grises, au nombre de sept, faisaient partie de la congrégation des sœurs hospitalières de Saint-Paul de Chartres, souvent désignées sous le nom de Saint-Maurice, qui est celui de la paroisse de Chartres sur laquelle se trouvait leur principal établissement. En 1727, après les demandes réitérées du comte d'Orvilliers, gouverneur de Cayenne, quatre sœurs avaient été envoyées à Cayenne et avaient été chargées du service de l'hôpital militaire et de l'instruction des petites filles pauvres. Pendant la Terreur elles n'avaient consenti à faire aucun serment, malgré les menaces de ceux qui gouvernaient. Elles avaient été néanmoins conservées et payées par l'administration, à cause des services importants qu'elles rendaient dans la colonie. Au mois de juillet 1809, lorsque les Portugais se furent emparés de la Guyane, elles refusèrent de continuer leurs services sous une puissance ennemie, et elles revinrent en France. Ellles furent réintégrées en 1817 à l'hôpital de Cayenne.


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