Bulletin de la Société de Géographie : deuxième série, tome VII

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( 180 ) trouvé depuis notre départ du fort. Nos bêles avaient beaucoup souffert, et étaient très maigres. Depuis plusieurs jours, avant d'arriver au fort, nous n'avions aperçu aucun vestige de bois. Nous employâmes pour notre feu de la fiente de buffle, qui fait un feu très chaud quand elle est sèche, et depuis le 1 de juin, er

nous n'avons eu d'autre nourriture que la chair de cet animal. A quelques jours de distance de cette place, on ne trouve plus ni buffle

ni gibier;

pour

remédier à

cet inconvénient, nous avons fait sécher de la viande pour le voyage. L'eau de ce coté des montagnes est bien meilleure que celle de l'est, et la plus pure que j'aie jamais bue. La compagnie à laquelle nous nous joignîmes consistait en 90 hommes, 260 bêtes, des mules pour la plupart, et pesamment chargées. Nous trouvâmes dans ce camp environ 3oo personnes, et trois fois autant d'animaux employés par la compagnie des fourrures, et près de 2,000 Indiens, Snackes, Bonnales, Flatheads et Nez. Percés, le capitaine Steward, riche Anglais, et M. Seileim ; un Allemand voyageant pour son plaisir et faire des découvertes. L'ordre du camp était ainsi : se lever à trois heures et demie du matin, et rassembler les bêtes; se mettre en marche à six, se reposer a onze ; repartir à une heure; camper à six, et laisser paître nos animaux jusqu'à huit heures. Nous avons reçu le plus aimable accueil de la compagnie. Nous arrivâmes au quartier-général le 6 juillet, à seize jours de marche du fort Green. Nous partirons dans quatre ou cinq jours pour le fort Wallawalla sur la Colombia , où nous espérons arriver le 1 seper


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