( 174 ) Je profite du départ de l'ambassadeur d'Angleterre, M. Ellis, pour vous écrire ; croyez, je vous prie, que je serai enchanté de visiter la Société de géographie, et de connaître les savants qui en font l'ornement. Que Dieu accorde tout ce qui peut favoriser vos désirs; le mien, messieurs, serait de m'entretenir avec vous.
EXPLORATION DE LA GUYANE. — Extrait
d'une
lettre de
M. LEPRIEUR.
M. Leprieur, pharmacien de la marine, chargé de la mission de reconnaître -le cours et les sources du Maroni,
dans la Guyane centrale, avait déjà fait, en
1 8 3 2 , de vains efforts pour réussir dans sa difficile et périlleuse entreprise. Après un voyage de quinze mois, au milieu des forêts vierges équinoxiales et de tous les accidents d'un pays magnifique, d'une nature riche autant que sauvage, après avoir couru les plus immenses dangers, et vu tomber malade tous les hommes qui l'accompagnaient,
il avait été forcé
de
revenir à
Cayenne sans remplir sa mission. Loin d'être découragé par l'insuccès de son premier voyage, insuccès dû à des circonstances tout-à-fait étrangères à sa volonté, cet intrépide voyageur vient d'en entreprendre un second qui, malheureusement pour les sciences naturelles et la géographie, n'a pas eu une meilleure réussite. Nous donnons ici l'extrait d'une lettre adressée au docteur Montagne, dans laquelle sont racontés les derniers événements qui l'ont arrêté dans son exploration au moment où, voguant