Bulletin de la Société de Géographie : deuxième série, tome VII

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( 139 ) Indiens du Bas-Amazone, qui, étant déclarés libres par la révolution, se crurent autorisés à ne plus rien faire, même pour se procurer de la nourriture, se reposant sur la charité publique. Le manque de farine de manioc ne pouvait pas me faire renoncer à mon dessein; sachant que je pourrais m'en procurer dans la rivière de Mawhès, je quittai Encoui-Pirang le 14 février, et continuai à remonter le fleuve. Le 15 , j'arrivai à la nuit chez le capitaine Fonséca, auquel j'étais recommandé. Son habitation, qui est considérable, est située en face de la petite ville de Pauxis, autrefois Obydos. Je traversai le fleuve le 1 6 . Les maisons de Pauxis sont fort jolies; mais l'emplacement de la ville a été mal choisi. Le juge de paix me témoigna le plus vif désir de me voir entreprendre le voyage de la rivière Trombetas. Le 1 7 , je quittai Obydos, et fus coucher à l'embouchure d'une crique nommée garapé-de

balaio,

qui com-

munique avec le lac d'Epaussou. Un peu au-dessus est la ville de Jurouty sur le lac du même nom, et sur la rive droite de l'Amazone. Le 1 8 , en remontant toujours, j'aperçus la Sevra dos Paratintis.

A cet endroit, et pendant un espace de

quatre à cinq lieues au-dessus, le fleuve est rempli d'ilots et d'écueils très dangereux. Le 2 0 , j'arrivai à Tupinambarana, autrefois Vïllanova da Raïnha.

On y arrive par deux passes, qui tou-

tes deux rejoignent le Rio-Mawhès. Les embarcations qui remontent ou descendent le fleuve sont visitées ici. Une nouvelle ville s'établit sur une des passes ( Foro d'Andira) , aux dépens de l'ancienne ville. Le 2 1 , je faillis me perdre par un de ces coups de


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