OBSÈQUES DE M. MARTIN DE MOUSSY.
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homme ne l'a jamais accompli, j'ai composé une relation de tout le voyage et je désire la faire imprimer. Pour cela, je supplie en grâce que, pendant vingt ans, personne autre que celui que je voudrai, ne puisse imprimer cette relation, sous peine à celui qui l'imprimerait ou en importerait une édition imprimée ailleurs, de subir, en outre de la perte des exemplaires, une amende de trois livres par volume. La poursuite pourrait être exercée par quelqu'un des magistrats de cette ville, auquel serait faite la dénonciation. L'amende serait partagée en trois, dont un tiers pour le trésor de Votre Sublimité, un tiers pour l'accusateur, un tiers à celui qui ferait exécuter la sentence. J e me recommande humblement à Votre Grâce. Cinquième jour d'août. ANTOINE PIGAFETTA DE VICENCE.
Qu'il soit fait plein
ALLOCUTION LE 1
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droit à la demande
PRONONCÉE PAR M.
V.
ci-dessus.
A. MALTE-BRUN ,
AVRIL, AUX OBSÈQUES DE M . LE DOCTEUR MARTIN
DE MOUSSY, MEMBRE DE LA COMMISSION CENTRALE.
Je viens, Messieurs, au nom de la Société de géographie, adresser le suprême adieu à l'excellent homme, au savant modeste, qu'elle s'honorait de compter au nombre de ses membres les plus zélés. Martin de Moussy (Jean-Antoine-Victor) était né en 1810, il avait fait d'excellentes études, qui lui permirent de brillants débuts dans la médecine et la chirurgie militaires. Nommé aide-major au 7 de ligne, il renonça bientôt à ses fonctions pour se livrer plus facilement, à Paris, à ses goûts littéraires, tout en y exerçant la médecine. De 1836 à 1841, il écrivit dans plusieurs recueils périodiques et notamment au journal le National. Entraîné cependant e