Bulletin de la Société de Géographie : cinquième série, toma XVII

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NOTE SUR LE GABON.

Communications,

etc.

NOTE SUR LE GABON, PAR M. LE CONTRE-AMIRAL FLEURIOT DE LANGLE (1). Il est infiniment regrettable que MM. Aymes, Walker et Duchaillu aient été interrompus dans leurs voyages, avant d'avoir réussi à gagner les vallées qui séparent les bassins du N'gounié et de l'Okanda, du bassin nord-est du Congo. Ils auraient pu vérifier le fait signalé par les noirs, que deux puissants cours d'eau, séparés par une chaîne de montagnes relativement peu large, coulent en sens inverse, à peu de distance de l'Okanda. L'un porterait ses eaux vers le sud-est; l'autre vers le nord-est. La branche qui coule vers le nord-est, est-elle la même que celle qui fut traversée par le docteur Livingstone à la sortie du lac Dilolo, lorsqu'il opéra son retour de SaintPaul de Loanda, à la côte orientale ? on pourrait l'inférer du rapport des Bakalai qui parcourent ces vallées, riches en grands pachidermes, car ils déclarent que l'Okanda reçoit trois tributaires qui viennent du sud, et que la branche principale vient du nord-est. Le nom de Matimam-voa leur est connu (au dire de Livingstone, Muata signifie chef souverain, en langue caffre), et cette opinion est confirmée par le dire des Bakalai et celui des Fans. Livingstone place le centre des États du Mati-mam-voa, assez au nord de Cassengué, pour qu'il soit facile de supposer que ce chef est bien le même que celui qui est indiqué par les Bakalai du Gabon, comme ayant sa résidence à dix journées de marche de l'Ogôoué, vers le sud-est. (1) Cette note résume les observations présentées par M. l'amiral de Langle à la commission centrale, dans sa séance du 5 juin 1868.


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